Je m’appelle Mila, je suis une dermatologue de 38 ans, et voici Andrea une gérontologue du même âge. Nous venons de la ville mais on veux créer une clinique dans un désert médical.
On s’est retrouvées à la Florette, dans une région Pyrénéenne uniquement desservie par le réseau minitel, ce qui limite la communication entre les villages. La clinique vient de voir le jour, maintenant on doit créer un réseau de patient⋅es. N’étant pas les seuls praticien⋅nes dans la région, il serait pertinent de créer un annuaire des lieux de soins, consultable par les habitant⋅es.
On vous présente le mini-roïd de soin. Il s’agit de plusieurs machines identiques reliées en réseau. Elles contiennent les fiches de renseignements de toutes les cliniques de la région. Il y aurait une machine dans chaque clinique, ce qui permettrait de mettre à jour les données en temps réel sur place. Lorsqu’une modification se fait sur une machine, les autres se mettent instantanément à jour. Cela permet aux patient⋅es attendant pour une consultation d’en profiter pour consulter les différents lieux et types de soin présent dans la région.
Iels peuvent imprimer les fiches pour les ramener avec eux. Avoir les machines directement dans les cliniques évite aux patient⋅es de faire un trajet inutile pour chercher un renseignement.
Du côté des cliniques, cela permet de se faire connaître et de créer ensemble un plus grand réseau de patient⋅es.
Notre objet serait une hybridation du minitel avec un Polaroïd.
Le côté minitel est dédié aux cliniques et permet de modifier les données. Une futur évolution de cet objet serait de concevoir un verrouillage du clapet permettant de sécuriser l’accès à la modification des données.
Le côté Polaroïd est dédié aux patient⋅es qui peuvent consulter les différentes fiches sur un écran, grâce à des boutons “haut” et “bas”.
Il peut également imprimer instantanément la fiche qui les intéresse grâce à une impression thermique. Sur les fiches se trouvent le nom de la clinique, des médecins et de leur spécialité, l’adresse, le numéro minitel et les horaires d’ouvertures.
Le choix de l’impression thermique permet d’anticiper l’obsolescence des données imprimées qui n’ont pas suivi les mises à jour. Lorsque l’encre commence à s’effacer, cela signifie que les renseignements commencent à dater et qu’il faudrait peut être re-consulter un mini-roïd.
Nous avons réfléchi à l’accessibilité à tous types de patient⋅es en simplifiant au mieux le fonctionnement (haut, bas et imprimer) et en ajoutant un outil d’affichage en braille pour les aveugles et mal-voyant⋅es. Une prochaine évolution de l’objet serait une impression adaptée aux personnes aveugles et mal-voyantes, grâce au gaufrage.
Cet objet se trouverait dans la salle d’attente de la clinique, dans l’idéal pas trop loin d’un⋅e secrétaire au cas où il y aurait des problèmes de compréhension. Cela peut aussi être un prétexte à des échanges entre les patient⋅es qui attendent.
En ce qui concerne la protection des données, il n’y a pas de renseignements à donner par les patients et pas d’historique.
Chaque clinique serait garante de l’entretien de sa machine (matériels à remplacer, réparations et autres).
Les machines sont alimentées par les cliniques et fonctionnent ensemble grâce au réseau minitel. Les lieux de soins ont un accord avec le service de santé de la région, géré par la ville de Toulouse (chef-lieu), pour utiliser des minitels modifiés si c’est pour la santé des habitants.
On a créé cet objet et on vous présente aujourd’hui le premier prototype. On a un accord avec le réseau de santé et on cherche des fonds pour développer nos machines et ainsi créer un réseau avec les autres cliniques de notre région et nos futur⋅es patient⋅es.